samedi 3 août 2013

Panurge Céruléenne

Panurge est ma Diogène.
De Sinope à New-York.

Nous fûmes ensemble Holden
Et mille autres vagabons.

Il est des souvenirs
Que le temps ne saurait laver.
Ils peuplent inlassablement
Les pavés que l'on bat
De nos chaussures trouées.

Panurge dessinait dans la nuit parisienne
Écoutant le souffle de la ville
Les nuits que nous avons écumé de concert
Restent gravée dans le silence
Nous allions manger le monde
Le monde tout entier et le monde bien plus que ça.

Elle avait, dans ses cheveux,
Posé le ciel et ses reflets.
Crachant ses poumons
Sur le bitume.
Elle hurlait sur tous les autres.
On ne changera le monde
Qu'avec la force de nos peurs.

Ensemble nous avons tant fait.
Battu tant de routes
Ouvert tant de rêves.
Traçant les futurs
Et fait de nous des géants.

Nous avons ri dans les strates de l'aube
Brûlé dans l'asphalte dont on fait les chimères.
Nous avons été si puissant.

Beezy.

Je me moque tant de ce que peuvent faire les jours
Quand, collés les uns aux autres,
Ils se font mois et années.
Ils pourraient bien continuer
Jusqu'à assoiffer les cieux.
Tout ce que tu es,
Je le garde précieusement en moi.

Les yeux ne se croisent
Mais quand ils le feront
Les ans seront à rire
Tant ils seront petits.

Une fois, deux fois, cent fois
Nous nous retrouverons
Nous nous perdrons encore.
C'est ici que nous sommes fort.

Beezy.

Je t'emmènerai aussi loin que tu iras.
On renversera des bières
On se gonflera d'étoiles
On battra les sentiers
On jettera nos corps
On finira inerte sur des trottoirs lointains.
On embrasera les lunes
On chantera tous les chants.
On versera des rires
Et on finira enfants.

Tout cela n'est pas fini.
On ne tue pas des amants.

Nathanaël encore

Encore et pour toujours.




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