lundi 30 décembre 2013

Écrire, Écrire, Écrire encore.

Tant de nuits blanchies par tant de passions.
Tant de cris, d'hurlement
À en profaner chacun des temples bâtis en mon sein.

J'hurle, je crache et j'éructe.
À chaque fois plus sincère,
Jamais je ne gagne, sans cesse je me perds.

Je brûle sans relâche les méandres de mon corps.
Incendiant par mépris, ma trachée toute entière.

Pourquoi. Pourquoi.

Immuable question menant aux mêmes Géhennes.

J'arracherai ma gorge, j'écraserai mes doigts
Pour faire taire, un instant, les tempêtes intimes,
Uniques soubresauts de ma carcasse infirme.

Silence, Silence, Silence

Hurlait un quelconque monarque en son triste royaume ;
Avec autant de triomphe qu'un mendiant sans aumône.

À genoux, me voilà.
Ainsi et pour toujours.
Suppliant le pardon, la grâce ou l'hallali.
Je ne désire rien que le silence promis.

Silence à ma raison. Silence en mon domaine.
Faut-il, pour cela qu'encore je me malmène ?

On écrirait, dit-on, par bonheur ou envie.

Mais où est donc le bonheur,
En ces nuits sans répit ?
Ces jours sans lumière, s'enchainant par centaines,
Sans le moindre repos, viennent vomir leur haine.
Haine sur mon exuvie,
Haine sur ma paix fragile.
Pourquoi donc réveiller tant de démons si viles ?

Voilà ici ma croix,
Sans échardes ni bois,
Écrire comme on vomit,
Comme on dit que l'on boit.

De pitié, il n'y aura
Guère plus que de silence,
Sans fleurs, il me faudra
Poursuivre ma pénitence.

dimanche 29 décembre 2013

[Carnet de Bord] La Plata - One month later.

Voilà un mois de passé.
Avec une célérité inespéré, voilà donc un mois de fait.

Un mois sur un autre côté du globe,
Là où l'hiver se fait été,
Où l'on a la tête à l'envers
Où les siphons siphonnent dans l'autre sens. [Faux]

Il y aurait tant et rien à dire.

Tant sur ce pays.

Pays blanc. Pays assourdissant.
Peuplé par ses gens qui semble sans racines.
Descendant de bateaux depuis longtemps disparus.
Pays rasé, disparus.
Englouti par les velléités insoutenables de l'homme blanc.
Il est ici une insupportable sensation.
Celle d'avoir lavé dans la terre le sang ancestrale qui y coulait
Pour y faire venir par milliers tous les perdus que l'on a bien pu trouvé.
L'Europe restera toujours l'Europe.
L'Amérique restera toujours l'Amérique.

Nous n'aurions conquis que le désert.
Il n'est point que le passé qui fût fait rase.
Terre, peuples, histoires et langues.
Tout ici résonne, assourdissant.

Pays sourd que l'on fit sourdre, lui aussi.
Quelques hères ne valent exception à l'universalisme.
Qu'ils se fassent muet tel le désert
Et qu'ainsi soient-ils honorés, frappés sur de la monnaie.

Terrifiante sensation.
Où que tu ailles, homme blanc, nul ne se relève.
Craint autant qu'injurie Attila,
Sans faire guère mieux.


Je tente de laisser l'amertume
S'étioler dans la chaleur irréel d'un mois de décembre.
Je lis, j'écris.
Je me nourris autant que faire se peut de mots et d'histoires.
Luxe enfin acquis après les longs mois.
Enfin, je prendre la seule chose qu'on ne saurait voler,
Le temps.

Et j'ouvre ainsi ce qui sera mon carnet de bord pour les cinq mois qui s'offrent encore à moi.


mardi 10 décembre 2013

Aridité.

Mon Dieu, t'es tellement vide
Que même pour faire la teuf
Il te faut des acides
Pour pouvoir bouger tes seufs
T'es tellement insipide
Tu ressembles à Miley Cyrus
Avec tes grands yeux arides
Tu trompes ni tes potes ni les keufs

Vas-y parles à tes amis
Ça changera de ton Iphone
Fais pas semblant d'être en vie
Alors que tu t'emmerdes comme une conne

Non mais vous faites un concours
De celui qui n'a rien à dire
Avec vos grands et vains discours
Creux et cons à en mourir
Toi, tu veux que les gens beuglent
C'est important pour s'amuser
Il vaut bien mieux être aveugle
C'est plus pratique pour pas penser

Ah bah ouais, faut se faire voir
Il faut se faire calculer
Toute sa paye, faut la boire
Et s'plaindre qu'on a rien à manger
T'es mal barré pour faire croire
Qu't'es né sans cuillère argenté
T'es même pas une bête de foire
T'es qu'une fin d'race écervelée