vendredi 31 janvier 2014

Démon

Invente-toi des brulures
Pour jouer au vieux sage
Donne-toi de l'allure
En brulant l'oesophage.

Personne ne n'est si pur
Que le conte l'orage
Il faudra bien conclure
Ce chapitre de rage.

Je te saigne, je te sens,
Démon.
Comme tu règnes, tel tu mens,
Vieux con.
Point de trêve, guère de temps,
Dragon.

Et pourtant, tu reviens
A chaque fois, plus sincère
Tu ressasses tes haines
Et tu fourbis tes guerres.

Pas à pas, tu immisces
Tes délires assoiffés
Dès que mes nuits se lissent
Jusqu'à m'en faire trembler.

Je te saigne, je te sens,
Démon.
Comme tu règnes, tel tu mens,
Vieux con.
Point de trêve, guère de temps,
Dragon.

Je ne crains ni l'aurore
Ni les plaines apaisées
Que viens-tu faire, alors,
Autour de mon lit bordé

Quelle passion funeste
Te mènes auprès de moi
Quel projet peu céleste
Te glisse entre mes doigts

Je te saigne, je te sens,
Démon.
Comme tu règnes, tel tu mens,
Vieux con.
Point de trêve, guère de temps,
Dragon.

Que poses-tu à mes lèvres
Sinon ton poison vicié
Qui n'apporte que fièvres
Et têtes explosées.

Bien infâme compagnon
Je te veux libéré
Tu n'es qu'un vile félon
Un traitre déguisé.

Je te saigne, je te sens,
Démon.
Comme tu règnes, tel tu mens,
Vieux con.
Point de trêve, guère de temps,
Dragon.

Je n'veux plus te vomir
Pas plus te pleurer
Il est temps de partir
L'heure de se retirer

Je ne chercherai plus
En ton sein, le sommeil
Tu m'as bien trop vaincu
Avec toutes tes bouteilles.