vendredi 7 juin 2013

Les vieilles âmes.

Ils portent les ans comme d'autres les jours ;
Ont tant de monts et des vallées
Que leur peau ressemble
A ces livres anciens et sacrés.
Leurs habits sont fait du temps lui-même
Plus vieux encore que les étoiles
Que les fleurs du Carême.

Ils tournent lentement
Autour de notre monde
Et viennent s'y poser
Quand la peur nous inonde.
De leur sagesse émerveillée,
Ils éclairent à la ronde
Chassant d'un mouvement de la manche
Nos ténèbres terrifiées.

Nous les reconnaissons parfois
Comme nos frères, nos maitresses
Amoureuses et compagnons des vies passées.
Ils sortent, un instant, de leurs ombres
Et viennent  nous épauler.
Nous les avions perdus
Nous les voilà retrouvé.

Ils trainent sur nos visages
Leurs rassurantes mains
Nous promettant la paix
Apaisant nos destins.

Ils nous disent que le ciel
Est bien plus grand
Que le bleu dont il se parre.
Assurant le moindre nos pas,
De son but certain.
Si les chemins s'éloignent
Ils ne se perdent jamais.
Les tempêtes importent peu
Les déluges sont si futiles
Les lunes peuvent bien disparaitre
Même de l'autre bord de l'infinie
Nous saurons nous reconnaitre.

Comme si le long de nos iris
Se trouvait l'épopée magistrale
De nos vies épuisées
Ils savent tout de nous
Lisant dans le coin de nos sourires
Tous les feux d'artifices
Qui jaillissent
Allant bien au dessus des cimes
Traversant les rivières
Chevauchant les déserts
Faisant insulte aux abîmes
Et à ce vent qui vocifère.

Ils semblent fait du bois des fous
Leurs yeux tremblant trop fort
Et pourtant dans nos paumes
Surgit la flamme gracieuse
Des amours oubliées
Dans les méandres de dalles
Se refermant d'un grand coup
A la fin de chaque partie.

Mais qu'ils enterrent encore
Et tant qu'il leur plaira.
Si peu compte le corps
Si léger son vacarme
Quant arrivent dans nos draps
Les connus, les anciens,
Les vieilles âmes.





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