samedi 1 juin 2013

Les nuits noires

[pour Gé]



Ce que mes nuits sont noires depuis que tu n’es plus là.
Depuis que tout cela s’abat sur moi
Ces torrents d’insultes sur ces nuits
Ces nuits qui se passent et ne ressemblent à rien.
Ce que mes nuits me manquent depuis que tu n’es plus là.
Depuis que ton souffle ne crache plus de nuages.
Depuis que l’âcre n’est que le goût du silence.
Comme les cendriers sont seuls.

Comme le silence fait mal, à l’instar de ces mots.
De ces mots, de ces morts qui résonnent d’amertume.
Comme tout cela s’efface à l’absconse absence.
Qui peuple une fois de plus, les yeux finissants.

Ce que ma colère est blanche depuis que tu n’es plus là.
Depuis que le blanc se pare d’autrefois.
De « jadis » assénés et de mensonges insolant.
Depuis que la colère s’apprend à la lueur du tison.
Qu’elle ruisselle sur nos joues,
Nos joues comme rues qui s’essoufflent encore plus.

Comme l’air se fait givre, à l’instar de ces peaux,
Qui nous effleurent comme les caresses d’une nuit
D’une nuit bâtarde, qui ne veut plus dire son nom.
D’une nuit violente
Violente parce que vide.
D’une nuit où il n’y a plus que des halos de fumées froides.

Ce que mes larmes sont lourdes depuis que tu n’es plus là.
Depuis que l’écho efface doucement ce que les étoiles firent
Tant et tant.
Se lovant dans le bleu de nos drames.
Depuis que l’errance est la seule réponse.
Les pieds butant sur des chemins impossibles à achever.

Comme mes mains me font mal, à l’instar de ces adieux
Comme cela est long à apprendre
Que rien ne reste, que tout se brise.
Comme tes yeux me brûlent.
Comme la rage combat nos sommeils.
Dans des draps assourdissant de cendres
Qui me poursuivent encore.
Comme je te poursuivrai
Jusqu’à retrouver le courage de nos rires.

Alors, je refermerai mes larmes,
Je reposerai mes cris

Et à nouveau, je te dirai « A Tout Bientôt » 

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