jeudi 21 février 2013

Le jour se lève.


Objet de tant de compliment
Et les superlatifs ne manquent guère
Clown de chagrin
Une fois de plus
Le jour va pour se lever

Et seul comme à l’habitude
Je finis bien par déranger
A mourir de silence
Pour ne point perturber
Le vulgaire ébat
Qui se déroule si près de moi
Une fois de plus dans la pièce d’à côté

Je reste à ressasser sans cesse
Mes tortures
Sècheur de larmes
Indigne de quelconques lèvres
Je retourne dans mes doigts
Mes névroses quotidiennes

Je déchire lentement
Mes envies
Pour une fois de plus
Sourire et calmer les délires.

Qu’ils s’en aillent
S’ils ne veulent de moi
Que pour ouvrir les bras
Dans les moments
Chrysanthèmiens

Je crie une fois de plus
Sans haine ni bruit
Quoi que j’y fisse
Quoi que je fus
Le même mal sera commis
Et seul, une fois de plus
Dans une cave parisienne
Je m’endors sans que l’on ne m’égrène

Je voudrais tant
La caresse d’une main
Pour apaiser les colères de mes poings
Je me vois vieillir sans pouvoir rien y faire
Et à trop prendre de recul
A la fin je bascule
Dans un gouffre profond
Que l’on appelle
Âge adulte

Sans doute trop tôt
Il est maintenant trop tard
Et revenir en arrière
Ferait de moi
Un bien pitoyable Peter Pan

Je me souffre
Les mots pour ne point les dire
Et je n’ai de beau
Que ce que l’on veut bien dire

À ne plus en pouvoir
Et à se vouloir nu
Pour montrer aux vus
La terreur qui m’emporte
Le corps en poussière
Et les tristesses latentes

J’ai dans la bouche
L’étrange goût de la pâle terreur
De celle qui fait monter la violence
Au milieu de nos âmes
Et brûle les doigts

Quand le fatal arrive enfin
Ivre de solitude
Je m’enferme un peu plus
Dans un silence religieux
Dont je ne connais la vertu

Les joues ravagées
Par des larmes carbonisantes
Je détruis tout ce qui me fit
Sachant que dès le lendemain
Les sourires seront là
Et les souffrances présentes
Mais muettes
Jusqu'à la venue du soir et
Que tout se répète…


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire