lundi 25 février 2013

Branleur ? Ta gueule !


[Une petite remise en contexte.
Suite à un article de madmoiZelle, j'ai été profondément choqué par certains commentaires ( « Je considère juste qu'il faut participer au bon fonctionnement de la société (et pas juste "dormir, lire, créer) » ).
J'ai donc répondu à ma façon]



Et les heures à hurler dans le noir

A panser vos blessures que vous portiez de vos mains pleines,

Les nuits éprouvées de vos sanglots agonisant,

Vos "pitié", vos "pourquoi" ?

A chacune de vos question, nous avons offert nos réponses

Nous avons ouvert vos nuits à la lumière de nos tripes.

En tout lieu, de tout âge,

Nous avons été l'immense canne de cette race bringuebalante.

Nous avons été les gardiens, les soeurs et les frères,

Missionnaires des missionnaires.

Depuis que le ciel est ciel

Que les étoiles sont diamants,

De toute notre rage nous avons été les garants de ce monde qui est le nôtre.

Nous lui avons offert  une mémoire, une voix, des souvenirs,

Des hymnes, des paysages et des rires d'enfants.

A la sueur de notre front, crachant le plus noir de nos veines,

Vomissant nos entrailles sur la nuit, insultant les murs,

Jetant nos corps sur le sol,

Nous avons donner naissance à ce que vous nommez art.



Quelque fût sa forme, en tout temps,

À la première semonce,

Vous y retourniez, pressant.


Nous fûmes votre ultime refuge

Et nous en sommes fiers.


A chacune de vos erreurs,

Nous nous levâmes.

Dessinant sur les murs que vous construisiez

Offrant notre voix à ceux qui, par vous, en était privé.


Tant de fois, nous avons chanter à l'oreille du résistant, du fou, de la combattante ou de la sorcière.

Nous serons toujours là.

A cette place si particulière,

Sur le rebord de notre monde.

Avec vous pour compagnons.

La route ne sera longue

Que si ensemble nous tenons.


Mais pour cela n'oubliez jamais



Si vos aubes rougeoient, ce n'est que du sang du peintre

Si vos mots d'amour explosent, ce n'est que du souffle du poète

Si vos lèvres tremblent, ce n'est que du corps du comédien

Et si vos crépuscules vous effraient, nos soleils se lèveront toujours.



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