vendredi 1 novembre 2013

Fins de fous.

Louis, un jeune homme fou.
Maxime, une jeune femme qui tente de ne pas le devenir. Trop.


[…]

Louis
Je suis en train de te perdre, Max.

Maxime

Tu m’as déjà perdu. Je ne suis déjà plus là, Louis.
J’ai voulu lutter. Rester à tes côtés. Être grande. Être digne.
J’ai voulu être forte. La tête haute et les espoirs fiers.
Mais je n’ai pas pu. Cela m’a brisé. Tu m’as brisé, Louis.
Et je ne pourrais plus jamais vivre avec toi.
T’aimer comme il se doit.
J’ai cherché la raison de tout cela.
Mais quand il n’y a plus d’espoir.
Plus d’immensité pour brûler nos yeux.
C’est qu’il est déjà trop tard.
Trop tard pour se dire « je t’aime »
Trop tard pour se mentir encore une fois
Pour croire, un instant de plus, à l’immortalité de nos mondes.
Pour ne pas voir que tout cela n’est que douleur sans mots dire.
N’est que passion sans force.
N’est que folie sans amour.
Il faut des choses dans la vie
Que seul le souffle peut combler
Et aujourd’hui, je n’en ai plus.
Nous avions encore le temps, bien sûr, pour se dire cela.
Mais il faut savoir, parfois, se taire, se retirer et se dire « adieu »
En fermant, une à une, ses larmes pour n’en garder que le sillon,
Sur nos joues arides, du temps perdu.
Pour ne pas voir la fin qui passe
On s’invente des nuages de poussières
Que l’on glisserait entre nos bras
Pour éteindre la douleur
Rien qu’une fois.
Une dernière fois.
Mais parfois, quand les cendres retombent sur nos corps
On voit poindre dans le jour d’alors
Des étoiles incandescentes d’homélies déjà fanées.
C’est alors que l’on sait
Qu’il est temps de se retirer.

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